Maintenant qu'il fait tout le temps Nuits sur toi

 

Résumé

" Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuits sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien ? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? "

Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 mètres, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgrès la douleur... Il le fera grandir. "

Commentaire  

J'avais déjà lu La mécanique du coeur, il m'avait beaucoup plus ! J'aimais l'univer de l'auteur ( à la Tim Burton ). Je me suis donc laissé tenter par son deuxième livre. J'ai également beaucoup aimé l'histoire mais la lecture n'est pas trop agréable au début du livre. Je m'explique. L'auteur à un style bien à lui, il utilise en permanence des comparaisons, des métaphores ! Je ne remarque que ça au début et j'ai du mal à me plonger dans le livre. Grâce au ciel au fils des pages je commence à suivre l'histoire au lieu d'élucider le mysthère de ces figures de style plus ou moins surprenante.

" Je tremble comme un oiseau barbouillé de pétrole glacé. " 

Mais d'un côté je me dis que c'est peut être aussi pour ça que j'aime cet auteur. Sans cette carapace de figures imagés le livre serait vide. Et puis je me dis que certaines sont tellement bien trouvé que je peux m'abstreindre de le détruire pour ça. Celle, ci-dessous est superbe quand on comprend le contexte !

" Les lampadaires nous regardent avec un air genre << Côntrôle d'identité, s'il vous plaît. Veuillez sortir les étoiles de vos poches, de vos cheveux, de vos yeux. Tout ce qui brille, vous le déposez dans le sac en plastique: vos sourires, vos souvenirs, vous n'en aurez plus besoin là où vous allez maintenant. <<

Ce que j'apprécie chez cet auteur, c'est qu'on se demande où est-ce qu'il va puiser toute cet inspiration . Et puis on retrouve aussi des petits clin d'oeil à La mécanique du coeur, notamment avec le symbole de l'horloge représentant le coeur. 

Si je devais diviser le livre en deux, la première partie s'étendrait du début jusqu'au chapitre VI et la seconde partie du chapitre VI jusqu'à la fin- soit la fin du chapitre VII. A choisir je pense préfèré la dernière partie, qui malheureusement est trop courte à mon goût. C'était la première fois que je lisais un livre avec une vision du monde des morts. J'ai adoré découvrire la vision qu'avait l'auteur sur ce lieu mystérieux. Seulement le voyage aux pays des morts ne dure que deux chapitres, j'aurais aimé en lire plus...

" Nous pénétrons dans le pays des morts. Le ciel est blanc comme l'intérieur d'un nuage, et les étoiles noires comme des trous d'encre. Nuit au milieu du désert, en négatif. Effectivement, il fait un froid polaire. Tout est glace et il neige sans discontinuer. Les flocons sont noirs, lourds- de vrais balles de révolver. Les fantômes se promènent avec des chauves-souris mortes en guise de parapluie. "

Les deux protagonistes sont attachants. Jack, le passeur entre les mondes et docteur en ombrologie m'a fait penser après coup à Ryûk dans death note. Je me suis d'ailleur beaucoup plus attaché à lui vers la fin. Quand au narrateur, malgrès ces trente ans, on croiré un enfant qui racconte son histoire. C'est seulement des petits indices qui m'on fait comprendre qu'il était adulte. 

La mère est importante aussi puisque tout tourne autour d'elle. Le narrateur d'ailleur raconte son histoire en s'adressant à elle. Je ne sais pas si l'auteur s'est inspiré de ce qu'il a vécu mais si c'est le cas il devait avoir une relation fusionnel avec sa mère ! Ce livre est un témoignage d'amour ! Et c'était agréable qu'il nous le fasse partager.